Colonisation de la Guadeloupe

Bien qu’ils l’aient découvert en 1493 grâce à Christophe Colomb, les Espagnols commencent seulement à coloniser la Guadeloupe, nommée ainsi en l’honneur du Monastère Santa Maria de Guadalupe, en 1505. Le 28 juin 1635, après 130 ans d’occupation espagnole, les Français Liénard de l’Olive et Plessis d’Ossonville arrivent et prennent possession de l’île pour le Cardinal Richelieu. Les Indigènes peuplant l’île deviennent alors propriétés françaises, des esclaves en somme entraînant des combats sanglants. De 15 000 en 1625, il ne reste plus que 2 500 Caraïbes 50 ans plus tard en Guadeloupe chassés sans ménagement vers les îles neutres que sont la Dominique et Saint-Vincent. De la volonté de développer l’exploitation de la canne à sucre a surgi le besoin d’acheter des esclaves venant d’ailleurs afin de prendre la relève dans les plantations. C’est pour répondre à ce besoin que le commerce triangulaire ou la traite atlantique des esclaves naît et prend de l’ampleur sous Charles Houël. En effet, pour les aider à coloniser l’île et l’exploiter, ils en achètent aussi parfois à des rois d'Afrique en échange de marchandises comme de l’alcool, des armes et des métaux. Les hommes et les femmes ainsi vendus doivent alors traverser l'Atlantique dans des conditions exécrables sur des bateaux négriers où plusieurs meurent avant d’atteindre la Guadeloupe et d'être confrontés à leur destin.

Enchaînés, obligés de gravir des marches sous un soleil de plomb dès leur arrivée, on les vend alors sur la place publique à des maîtres qui les achètent comme du bétail afin de travailler comme des esclaves dans leur plantation sauf un petit nombre qui deviendra "esclave de ville" (domestique). Une fois réduit à l’esclavage, l’espérance de vie n’est alors que de 10 ans. Plus de la moitié des esclaves décèdent durant leur période d’acclimatation d’une durée d’au moins six mois consécutivement aux mauvais traitements qu’ils leur étaient infligés. Le taux d’accroissement de la population d’esclaves est même négatif, le taux de naissance n’arrivant pas à compenser le taux de mortalité important. Les femmes deviennent souvent stériles et préfèrent tenter « de s’avorter » ou tuer leur nouveau-né plutôt que les condamner à une vie asservie. Pour compenser les pertes élevées dans les rangs des esclaves, les planteurs en importent de plus en plus provenant de différentes ethnies africaines comme les Yorubas, les Congos, les Ibos, les Ouolofs, les Peuls et les Bamilékés. En 1685, Louis XIV promulgue une ordonnance « Le code noir » réglementant l’esclavage qui est appliqué dès 1687 en Guadeloupe.93, 94, 95, 96, 97, 100, 101, 102, 105, 107, 108 et 151

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